Nouvelle enquête !
La chasse en enclos en Sologne : le commerce lucratif de la mort

Nous livrons le second volet de notre enquête en infiltration dans le milieu de la chasse en enclos, en Sologne.

Notre première publication a fait grand bruit, quelques images de notre infiltration sont même passées fin mai 2021 dans l’émission « Sur le front de la chasse en enclos » présentée par Hugo Clément. Voici à présent le second volet de cette enquête en infiltration dans le milieu de la chasse en enclos, cette fois sur la terre de Sologne si connue et critiquée pour cette raison.

En Sologne, comme l’indique le site de l’office du tourisme, « la nature est reine : vraie, sauvage, élégante et secrète à la fois… » Le territoire naturel est propice à la prospérité des animaux : daims, cerfs, sangliers, etc. Les chasseurs et propriétaires terriens ont su exploiter cette richesse jusqu’à en faire un véritable commerce qui ne fait pourtant pas l’unanimité, y compris chez les chasseurs. Nous l’indiquions déjà dans nos images d’infiltration du milieu de la chasse : même le président de la Fédération nationale des chasseurs désapprouve l’engrillagement des territoires et une chasse dont il dit qu’elle ne correspond pas à son éthique… ce qui ne l’empêche pas de participer, voire d’organiser des chasses (en enclos, donc) au domaine du Château de Chambord.

Des centaines d’enclos de chasse en France

Comme ailleurs en France, les enclos de chasse sont le théâtre de drames bien réels pour les animaux. Il en existe des centaines en France, sans doute plus d’un millier. Nous dévoilons aujourd’hui également une carte qui détaille la majeure partie des enclos et parcs de chasse présents sur notre territoire. S’y ajoutent ceux qui ne font aucune publicité sur Internet, ceux qui jouent sur la législation en maintenant une ouverture de quelques mètres dans la clôture afin de ne pas être considérés comme un territoire fermé, ou d’autres encore qui prétendent être un territoire ouvert alors que tous leurs voisins sont des enclos de chasse.

Les animaux qui y sont placés sont élevés précisément dans ce but, avec le risque, s’ils s’échappent, de renforcer par la suite les populations de sangliers et cervidés dans la nature – ces mêmes populations que les chasseurs veulent opportunément « gérer » et « réguler ».

Ces animaux tués pour le plaisir finissent leurs jours en souffrant dans un bain de sang

Nos enquêteurs ont rapporté des images sur lesquelles on voit par exemple des sangliers blessés se traîner sur des dizaines de mètres, d’autres achevés à l’épieu après une traque sans merci, entourés de chiens.

Les commentaires des chasseurs eux-mêmes, relatant leurs « faits d’armes », riant que des animaux se jettent contre les grillages – prêts à tout pour éviter la mort car, connaissant la ligne de tir, ils savent ce qui les attend s’ils empruntent le seul chemin possible… – et déçus de n’avoir pu en tuer au passage, rehaussent encore la barbarie de cette pratique.

La chasse en enclos : des parcs d’attractions pour chasseurs en mal de tueries

En Sologne, les organisateurs de ces journées annoncent en début de journée que tous les animaux du « parc » peuvent être tués, même les laies suitées… Pour Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, il s’agit de ball trap sur animaux vivants. Pour l’un de nos enquêteurs, les chasseurs ne sont ni plus ni moins des clients pour le plaisir desquels tout est organisé. Ils payent pour être transportés ; s’ils n’ont pas vu d’animaux ou n’ont pu en tirer à une battue, à la suivante, ils sont positionnés de telle manière que cette occasion leur est fournie. En fin de journée, ils repartent avec un corps dans le coffre et potentiellement un trophée. Ils ne viennent pas pour chasser mais pour tuer. C’est un parc d’attractions pour chasseurs. S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus.

Ils sont si prompts à tirer « dans le tas » que les organisateurs doivent leur rappeler que leurs armes peuvent tuer les chiens et qu’il faut qu’ils y pensent avant de faire feu – organisateurs qui précisent à leurs clients en début de journée la « bonne nouvelle » : ils ont rajouté un cerf et un daim à palette à massacrer au tableau…

Les bouchers sont sur place dès la fin de la première battue, pour ouvrir, vider, nettoyer et peler les carcasses, les crocheter sous un auvent extérieur en pataugeant dans le sang. Il ne faudrait pas que ceux qui ont manié des fusils toute la journée se salissent les mains.

Et quand le corps d’un cervidé ne rentre pas dans le coffre d’une voiture, pas de problème, ils sortent la scie comme on sortirait le cric en cas de crevaison, et lui coupent les pattes, fiers de leur bonne idée.

Plusieurs projets de loi contre la chasse en enclos

On se demande le but de la proposition de loi de Guillaume Peltier car, plus que fantaisiste, celle-ci est surtout provocatrice. Mais trois autres propositions de loi, sérieuses celles-là, ont été déposées par des députés, dont une par Bastien Lachaud. Il est des sujets transpartisans, et la manière dont la société traite les animaux en fait partie.

La chasse doit être réformée en profondeur. L’interdiction des chasses en enclos serait un premier pas bénéfique pour la faune sauvage. Notre pays, vu la manière dont il traite les animaux, fait honte à la dignité humaine. Un peu de compassion redorerait notre image à l’étranger et montrerait l’exemple à nos plus jeunes générations. Pour nous aider dans cette perspective, signez notre pétition !

La chasse en enclos est, dans l’échelle du sadisme de la chasse, ce qu’il se fait de pire ! @Ecologie_Gouv, faites interdire cette chasse en boîte made in France ! #LaChasseUnProblèmeMortel https://www.stop-chasse.fr

Pour les animaux enfermés et tués sans merci, avec @onevoiceanimal je demande l’interdiction de la chasse en enclos ! @Ecologie_Gouv, vous avez le pouvoir d’agir. #LaChasseUnProblèmeMortel https://www.stop-chasse.fr

Les animaux élevés et enfermés dans des propriétés n’ont aucune chance de réchapper aux tirs nourris qui s’abattent sur eux.

La chasse en enclos est un business où des chasseurs paient pour tuer à coup sûr.

Forcément, puisque les animaux n’ont nulle part où fuir. Les miradors sont savamment placés, les lieux d’agrainage connus des animaux comme de ceux qui leur ôteront la vie d’une si odieuse manière.

Des centaines de parcs en France vendent ces journées de « distraction ».

Les sangliers sont ici élevés en nombre pour le plaisir de les traquer et de les tuer. Les laies pleines sont tout autant visées que les autres. De même pour les cerfs, les daims, les chevreuils ou les lièvres…

Dans ces enclos est aussi pratiquée la chasse au ferme, manière d’apprendre aux chiens à traquer et tuer les animaux visés. Les chasseurs utilisent alors des dagues ou des épieux, sortes de longs couteaux au bout de bâtons.

Les animaux sauvages captifs, terrifiés, tentent de fuir, en vain, et finissent tués sous les balles, poignardés ou blessés à mort par les chiens transformés en armes par destination afin de servir au mieux les chasseurs. Les blessures sont quasi systématiques, leur usage est purement utilitaire.

Je soussigné.e, demande, avec One Voice, que la chasse en enclos soit interdite au plus vite.

Pour la fin de la chasse en enclos, au ferme et à l’épieu

Nous soutenir

Ensemble pour les animaux ! C’est avec vous à nos côtés que nous pouvons agir et intervenir, chaque jour, pour sauver des animaux en danger. Libre de parole et d’action, One Voice fonctionne depuis toujours exclusivement grâce aux dons privés.